mercredi 2 décembre 2009

Des dialogues à la Derrick, des vrais, qui y ressemblent

Anna : ( elle frappe à la porte de la chambre du docteur) , Docteur Rochenbach ( prononcez bien la ahhhhhh), docteur Rochenbach!
Dr.Rochenbach : Oui voila, voila, mais que me veut-on à la fin. J'enfile un peignoir et je viens!
( il ouvre sa porte et parait dans la pièce principale) . Qui y a t-il Maria ? Je suis fatigué, je vous l'ai dit il me semble.
Anna : Dr. Rochenbach, il y a deux messieurs pour vous.
Dr.Rochenbach : Des messieurs, mais enfin à cette heure-là.
Derrick : Pardonnez-nous de vous importuner docteur Rochenbach. Je suis Derrick, inspecteur à la criminelle et voici mon adjoint l'inspecteur Klein.
Dr. Rochenbach : la criminelle, mais enfin que me veut-on ?
Derrick : Docteur, connaissez-vous un certain Hans klinick?
Dr.Rochenbach : Klinick, je ne connais pas ce garçon ( les hommes sont des garçons en Allemagne), la criminelle mais que me veut-on?
Derrick : Etes-vous sûr, je répète ma question docteur, connaissez-vous un jeune homme du nom de Klinick?
Dr.Rochenbach : Mais enfin Klinick ! Qu'en sais-je moi, vous me dérangez en pleine nuit et en plein sommeil et vous me parlez d'un certain Klinick! ( comme pour le seo, les séries allemandes sont fortes en répétition de mots clés)
Klein : N'est-il pas l'un de vos patients ?
Dr Rochenbach : Oui qu'en sais-je moi, je vois passer beaucoup de malades à mon cabinet.
Derrick : Vous dîtes que vous l'avez peut-être vu en tant que malade à votre cabinet ?
Dr Rochenbach : Oui peut-être. Mais qui est cette personne? La criminelle, dîtes-vous mais que se passe t-il ? Ce jeune homme a t-il eu un problème qui concerne la police?
Derrick : Pourquoi pensez-vous qu'il a eu un problème professeur? ( les docteurs allemands sont aussi des professeurs)
Dr Rochenbach : Qu'en sais-je moi? Vous me parlez d'un individu et vous me dîtes que vous êtes de la brigade criminelle : je me dis donc qu'il y a eu un crime.
Derrick : ( se passe la main dans les cheveux) Oui, c'est une bonne déduction docteur. Nous avons retrouvé Klinick dans un parking en sous-sol de la Werderdebrêmestrasse.
Dr Rochenbach : Retrouver dîtes-vous?
Derrick : Oui, un gardien a retrouvé ce garçon près d'une voiture allongé et mort.
Dr Rochenbach : Mort! Et qui a fait cela? Je veux dire, avez-vous une piste ?
( Derrick le regard inquisiteur reste silencieux). Cet homme était peut-être mon patient et il est mort. Mais en quoi suis-je concerné ? Hein, dîtes moi un peu inspecteur?
Derrick : Ce Klinick qui venait apparemment d'un petit village près de Dusseldorf ( Derrick est aussi au service du ministère du tourisme allemand) tenait dans la main un petit papier.
Dr Rochenbach : Un petit papier? Ce garçon avait un papier dans la main mais pourquoi?
Derrick : Professeur, dîtes-nous pourquoi sur ce papier il y avait votre nom et votre adresse?
Dr Rochenbach : Comment? Mais cette histoire est folle, ce jeune homme a peut-être franchi la porte de mon cabinet mais pourquoi aurait-il un papier avec mon nom et mon adresse?
Derrick : Regardez vous-même Rochenbach ( Derrick cherche à déstabiliser le docteur en devenant familier ) ! ( il sort et montre le petit papier) Voyez, dr.Rochenbach, alexanderplatz au n°5. C'est bien ici n'est-ce pas?
Dr Rochenbach : Oui. Klinick, vous dîtes?
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Derrick, c'est un peu du Kafka accessible et une formidable école de patience.




3 commentaires:

  1. J'ai essayé une fois de regarder un épisode complet .. la pub ramadanesque est plus facile à digérer, croyez moi !

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  2. @Mils:
    Faut pas généraliser, ou bien on l'aime ou bien on l'aime pas :)
    Moi j'adore!

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  3. Perso, je l'adore. Je pensais à lui rien qu'hier soir. J'adore son look vieux Tintin et son bureau avec son téléphone à cadran, ses affreuses lunettes et les pulls de son collaborateur. J'adore aussi quand il annonce un décès le stoïcisme des familles, surréaliste. Ils enterrent des familles entières sans verser une larme. Et the best, c'est que c'est les mêmes acteurs qui jouent les seconds rôles à tour de rôle, c'est le cas de le dire. On ne se sent jamais largué...

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