lundi 5 août 2013

Extinction programmée du touriste européen en Tunisie ?



On dirait un programme. Un programme de l'ombre, conspirationniste. Mais la situation est beaucoup plus banale. Le gouvernement tunisien a décidé de rester au pouvoir malgré sa crise de légitimité et pour cela il se dit que les dommages collatéraux sont sans importance.

Les dommages collatéraux, ce sont les annulations de réservations dans les hôtels du pays. Et ce sont les abandons de projet d'y venir. Ce sera bientôt la disparition de la carte mentale de ce touriste qui nous a fait vivre depuis les années 70.

Sea,sun,cheap. Même le low cost ne sert plus d'argument décisif. La situation du tourisme en Tunisie est logiquement tangente à cause d'un facteur primordial pour le voyageur : sa sécurité. Ce qui a du poids et du sens dans une préoccupation que l'on a chez soi devient encore plus important quand on change de pays.

Bien sur que la sécurité absolue est un mythe. Bien sur que vous trouverez des gens qui comprendront en vous disant que l’achèvement du processus révolutionnaire qui doit aboutir à la démocratie est essentiel et plus important que les chaises longues et la piscine.

Oui mais entre la pensée humaniste et empathique et la réalité de la relation à l'engagement, il y a un hiatus qui s'appelle l'émotion ou l'humanité tout simplement.
Remarquez qu'ailleurs ce n'est pas mieux. Et quelque chose me dit que les eldorados de sérénité dans le monde vont se faire de plus en plus rare.

En attendant, la Tunisie attend et retient son souffle. On ne connait pas bien la portée de la crise qui touche son industrie hôtelière mais elle est certainement forte.

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