Crachat aux vieux westerns qui profitent de notre enfance pour nous faire croire que les indiens étaient les méchants de l'histoire. L'idéologie aventuro-guerrière et fanfaronnante au service d'un massacre et d'une injustice.
Les vieilles dames innocentes et pieuses effarouchées par des Sioux, des Apaches ou des Comanches pleins de haine et d'envie de scalper en-dessous des bonnets blancs de dentelle.
Tous réunis en haut du canyon et près à plonger sur la colonne de diligences et de chariots et leurs chevaux aussi sauvages que leurs terrifiants tatouages entourent maintenant les hommes et les femmes blanches qui ne s'aventuraient dans l'ouest que par une nécessité légitime et le bien-fondé d'une œuvre civilisatrice.
Les vieilles dames innocentes et pieuses effarouchées par des Sioux, des Apaches ou des Comanches pleins de haine et d'envie de scalper en-dessous des bonnets blancs de dentelle.
Tous réunis en haut du canyon et près à plonger sur la colonne de diligences et de chariots et leurs chevaux aussi sauvages que leurs terrifiants tatouages entourent maintenant les hommes et les femmes blanches qui ne s'aventuraient dans l'ouest que par une nécessité légitime et le bien-fondé d'une œuvre civilisatrice.
Hou,hou, hou, hou : c'est l'effroyable chant de guerre de l'indien cruel et sanguinaire au tomahawk affûté et à l'arc meurtrier. Heureusement, la cavalerie arrivait à coups de trompettes pour sonner la charge héroïque, sabre au clair, fusils armés.
Et le terrifiant devenait terrifié, et on sentait dans son âme envahie par la mystification du film un plaisir, une satisfaction : le bien triomphait du mal. Cheyenne châtié par l'évidente justice du visage pâle qui venait d'Europe et se prenait pour le propriétaire des lieux.
Et le terrifiant devenait terrifié, et on sentait dans son âme envahie par la mystification du film un plaisir, une satisfaction : le bien triomphait du mal. Cheyenne châtié par l'évidente justice du visage pâle qui venait d'Europe et se prenait pour le propriétaire des lieux.
Les chevelures étranges ou les cranes lisses s'en allaient penauds ou effarés. L'humiliation qui commençait, rouge les peaux rouges comme la honte, les réserves et le semblant de whisky qui maintenant les abime.
Hollywood a depuis longtemps déjà rectifié le tir (si j'ose dire). Si le cinéma américain a certains aspects de propagande, il a le mérite de se remettre en question ainsi que son histoire. Je pense notamment au magistral "Hombre" avec Paul Newman, "Little Big Man", "Danse avec les loups" pour les plus connus.
RépondreSupprimerRegardé hier soir La mémoire de nos pères de Clint Eastwood. Le traitement du soldat indien par certains de ses camarades , de sa hierarchie et surtout par la société américaine montre effectivement que le cinéma américain a évolué depuis les westerns dont je parle mais à l'instar des films dont tu parles on a affaire à des grands réalisateurs peut-être plus éclairés.
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