dimanche 29 mars 2009

Ghana : le bonheur d'être un paradis fiscal constitutionnel

En mai 2008, le Ghana rejoignait le club très "hype" des paradis fiscaux.
Aujourd'hui, il y a environ 80 paradis fiscaux dans le monde. Mais combien de ces États peuvent-ils garantir que leurs largesses fiscales ne seront pas remises en question à la moindre demande d'enquête internationale? Très peu visiblement.
Saluons donc l'exploit du Ghana qui vient d'inscrire le secret fiscal dans sa constitution.
La crise mondiale oblige les États à s'immiscer de plus en plus dans les affaires des banques et dans les circuits de distribution de l'argent. On comprend dès lors que l'exemple du Ghana sera certainement copié très rapidement par d'autres destinations exotiques du capitalisme errant.

5 commentaires:

  1. Le tissu de Kente a pris de la valeur à ce que je vois ..

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  2. Mils : oui absolument. A Accra, les défilés de limousines aux coffres blindés devant les banques vont augmenter de façon exponentielle.
    On précisera à nos plus jeunes amis que le tissu de Kente est un tissu traditionnel fait de bandes tissées utilisé au Ghana. Le tissu de Kente était un tissu royal ......argent quand tu nous tiens.

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  3. Ce n'est pas pour demain que le capitalisme sera "moralisé" comme le prétendent les dirigeants actuels des pays industrialisés!

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  4. "le tissu de Kente était un tissu royal "

    Le tissu de Kant étant de son côté un tissu raisonnable ? :-)))

    Bon, voilà une idée constitutionnelle qui devrait faire florès ! :-) Je pense qu'à ce train là, la Colombie, l'Afghanistan ou la Birmanie devraient constitutionnaliser l'exportation de stupéfiants ! lol
    Une petite remarque, si vous le voulez bien. L'existence des paradis fiscaux, ne fait qu'étendre à très haut niveau (notamment celui des multinationales etc ...) la différence qui existe de toute façon entre les pauvres et les riches, n'importe où et sans même sortir des frontières. A savoir que les lois fiscales qui s'appliquent mécaniquement et sans échappatoire possible, aux premiers, épargnent très largement les seconds. Le riche (patrons, etc ...) possède et utilise massivement, à ce que j'ai vu dans le business privé, tout un tas de moyens pour faire échapper ses gains à l'imposition. Frais injustifiés, abus de biens sociaux, salaires fictifs, factures de prestations imaginaires etc .... la liste est longue. Et tous ces vols manifestes ne sont pas recherchés c'est le moins que l'on puisse dire. Les bandits qu'on a au pouvoir en ce moment, envisagent même de les dépénaliser carrément !

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  5. A Khanouff : Moraliser le capitalisme est a mon avis aussi un voeu pieu. Je pense que c'est un alibi pour masquer l'impuissance des gouvernements.

    A Free cat : Inquiétant ce magouillage.

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