vendredi 29 mai 2009

Force I II

Blizzard, poussière des caves, poil à gratter des conduites de chauffage, ah oué la République assimilatrice nous a tous allaité au lait de l'an II. Je crache pas dans la soupe. Nos ancêtres sont des gaulois mais les chiens des poivrots nous grognent dessus dans les bars. Nez rouge, le rouge, les chasseurs, les collabos en puissance, les fachos sans moustache fine qui nous ont montré à chaque instant que nous sommes des français étranges, pas comme les autres, qu'un papier d'identité n'a aucune fonction dissipatrice de préjugés.
Oui je veux une salle de prière. Oui, je veux avoir le choix à la cantine. C'est trop demandé. T'as peur qu'avec la main, on prenne le bras. Ce serait un minimum. Ce serait pas même au nom d'une dette de sang, d'or et de sueur mais parce qu'il faut pas raconter que l'Islam est intolérant avec les autres religions si dans le même temps on ne veut pas le comprendre et le connaître. Moi le guet apen façon France 2 et Sarkozy contre Tariq Ramadan ou les leçons de Zemmour ça m'impressionne pas.
La lumière ne boycotte personne. Je sais qui m'a tendu la main et qui me la tendra de nouveau. La caution impossible à présenter, la fiche de paie qui brille de loin, le polo sur la chemise Lacoste: rien de tout ça ne m'a donné un miroir de dignité. Oué dans la niche, on est mieux. Oué dans le hall on est mieux. Pas pour y végéter. Mais pour renforcer des racines communes, l'union fait la force ça n'a jamais été aussi vrai que quand on se sent rien, qu'une sorte de poussin surnuméraire. Tourne, renifle, fais le tour de ta peau, tu sentiras toujours tes rhizomes.
Force I, toujours et partout pour le Seigneur des mondes.

4 commentaires:

  1. L'idée de ton billet rend triste. Ce genre de sujet n'a ni un commencement ni une fin. On l'évoque souvent suite à un ras-le-bol mais quelques jours après on oublie et en reprend confiance en Voltaire.

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  2. Ce n'est pas du ras le bol. Et je suis pas prêt d'oublier. Sinon, j'ai jamais trop aimé Voltaire

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  3. Suis devant ma télé, je regarde le matche de tenis de Gaël Monfils contre l'autrichiden Jürgen Melze et me rappelle d'une formule d'un certain Y. Noah qui disait à peu près ceci "...quand je gagne, suis français, et quand je pers, suis camerounais!"...
    Quand je vois le peu d'empressement de certaines grandes gueules et moralisateurs patentés du paf à comdamner comme il se doit les propos franchement raciste d'un donneur de leçon, un Zemmour...
    Bonne fin de semaine Renzo.

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  4. Céline disait dans l'un de ses livres que les français sont un ramassis de gueux qui ont été poussés là par toutes les grandes invasions et ne pouvaient pas aller plus loin, car après il y avait la mer ! lol. Et ma foi, quand on connait un peu l'histoire des grands empires, on peut effectivement se demander : c'est quoi exactement "un français" ?
    Mais de quoi vous inquiétez vous ? A l'échelle de l'histoire si on devait savoir ce qui importe en définitive, chacun sait que c'est, dans l'ordre : 1. Le mombre, 2. Le nombre, 3. Le nombre ! :-) Les français que certains appellent "de souche", ne reproduisent tout simplement pas leurs générations. Dans peu de temps (à l'échelle historique) la question sera donc résolue ! :-)

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